Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique

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Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique

Agée d’une vingtaine d’années, Nikki vient d’abandonner ses études et travaille dans un pub en attendant de trouver sa voie. Une émancipation peu courante pour une jeune femme sikh. Jusqu’au jour où, partie déposer une annonce au temple de Southall pour sa sœur en quête d’un mariage arrangé, Nikki tombe sur une étonnante offre d’emploi : on cherche une enseignante pour donner un cours de creative writing à un petit groupe de femmes siks. Elle aime lire, elle aime écrire, elle saute sur l’occasion.
Mais alors qu’elle pensait animer un atelier d’écriture à des apprentis auteurs, elle se retrouve face à une poignée de femmes majoritairement analphabètes, délicieusement déchaînées, bien décidées à parler d’érotisme et à partager leurs expériences amoureuses et familiales, souvent comiques, parfois bouleversantes, mais toujours pleines d’humanité…
Quand un banal club de lecture devient le théâtre des plus incroyables révélations… Au croisement entre Joue-la comme Beckham, Kaboul Beauté et Sept mers et treize rivières, un roman d’empowerment féminin grand public, qui questionne avec originalité et peps la place des femmes et le poids de leur voix dans une société dominée par la religion, la tradition et les hommes.

Mon avis

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre attise la curiosité par son titre original. La première fois que j’ai posé mes yeux dessus, j’ai tout de suite pensé qu’il ne s’agissait pas de mon style de lecture. Ce titre me laissait entrapercevoir une histoire un peu loufoque et j’ai beaucoup de mal avec ce genre de roman. Néanmoins, juger un livre à son titre n’est définitivement pas une bonne chose. En lisant la quatrième de couverture, nous comprenons que l’histoire est bien plus profonde et complexe qu’elle n’en a l’air.

Nikki est jeune londonienne d’origine indienne, recrutée pour animer un club de lecture à des femmes d’origine sikh, un peuple indien. Même si cette dernière a les mêmes origines que ces femmes, nous nous rendons très vite compte que leurs modes de vie divergent complètement. Entre tradition et modernité, ces femmes vont apprendre à se connaître par l’intermédiaire de ce club de lecture. Si Nikki pensait leur donner des cours de littérature, il n’en est rien, car ses élèves sont majoritairement analphabètes et ne veulent ni plus ni moins qu’apprendre à lire et écrire.

A travers ces portraits de femmes, nous côtoyons le poids des traditions. Les femmes sikh se sont, pour la plupart, mariées très tôt. Le mariage est pour elle plus une tradition qu’un réel acte d’amour. Toutefois, les élèves de Nikki vont se révéler pleines de surprises.  Alors que nous avons une idée très traditionnelle de leur vie ; des femmes soumises à leur mari, à travers leurs récits osés et langoureux, c’est une toute nouvelle facette de leur personnalité que nous découvrons. Ces histoires retranscrivent leur soif de liberté et leur envie d’avancer dans un monde plus moderne.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous fait découvrir la communauté sikh dans les quartiers londoniens. Le poids des traditions est toujours très présent, même sur le sol anglais, néanmoins la volonté de ces femmes de s’affranchir de ces coutumes donne un tournant très intéressant à l’histoire. Sous ces airs de lecture légère, c’est un sujet résolument important qui est abordé.

Je tiens chaleureusement à remercier les NetGalley et les éditions Belfond pour l’envoi de ce livre et pour la confiance qu’ils m’accordent.

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