Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg

Contemporain, Historique

« Un sacrée numéro, Idgie ! La première fois qu’elle a vu Ruth, elle a piqué un fard et elle a filé à l’étage pour se laver et se mettre de la gomina. Par la suite, elles ont ouvert le café et ne se sont plus jamais quittées. Ah ! Les beignets de tomates vertes du Whistle Stop Café … J’en salive encore ! »
Un demi-siècle plus tard, Ninny, quatre-vingt-six ans, raconte à son amie Evelyn l’histoire du Whistle Stop, en Alabama. Il s’en ai passé des choses, dans cette petite bourgade plantée au nord de la voie ferrée ! Et Evelyn, quarante-huit ans, mari indifférent, vie sans relief, écoute, fascinée. Découvre un autre monde. Apprend à s’affirmer, grâce à Ninny, l’adorable vieille dame.
Chronique du Sud profond de 1929 à 1988, ce roman tendre et généreux vous fera rire aux éclats et, au détour d’une page, essuyer une larme. Humour et nostalgie : une recette au parfum subtil …

Une lecture agréable qui traite de sujets sensibles à l’époque, mais qui pourtant garde une humeur gaie et optimiste. Ce livre est un petit cocon de douceur que vous ne voudrez plus quitter une fois le livre terminé.

MON AVIS

Beignets de tomates vertes c’est l’histoire d’une vie, de plusieurs vies même, des vies qui s’entremêlent, se détachent et se recroisent au détour d’un chemin. Lors de ses visites hebdomadaires à sa belle mère à Rose Terrace, une maison de retraite, Evelyne Couch rencontre la pétillante Ninny. Très bavarde, la vieille dame lui conte son histoire et celle de tous ceux qui ont croisé son chemin.

Ce récit est aussi passionnant que déroutant. Je dis déroutant car à la lecture des premières pages, le récit n’est pas très clair. En effet, les paragraphes ne suivent aucun ordre chronologique et le lecteur s’en trouve perdu. Les personnages sont nombreux et il est, dans un premier temps, difficile de tous les reconnaître. Petit à petit, le lecteur est familiarisé avec ces derniers et la lecture est plus fluide. J’avoue avoir été dérangée au début, mais je me suis accrochée et j’ai bien fait car ce roman en vaut vraiment la peine !

Ce récit est doté d’un schéma narratif original. Trois sortes de narration s’alternent. Les chapitres se déroulant dans les années 80, où on y retrouve Evelyne et Ninny qui lui conte ses péripéties, mais aussi les gazettes hebdomadaires écrites par Dot Weems qui nous informe des nouvelles de Whistle Stop (il s’agit un peu des petits potins du village) et les chapitres complètement ancrés dans le passé s’étalant des années 30 aux années 70 environ.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous transporte dans le Sud profond des Etats-Unis sur une quarantaine d’années. Il nous dresse le portrait d’un pays divisé par la ségrégation, mais également touché la Grande dépression. Malgré ces sujets sensibles, l’humeur générale du roman se veut gaie et optimiste. C’est un livre passionnant qui nous enveloppe dans un cocon de douceur qu’on ne veut plus quitter. J’ai adoré la petite bourgade de Whistle Stop, je m’y sentais bien en compagnie d’Idgie, Ruth, Stump, Big George, et la liste est encore longue.

Mis à part le début qui a été un peu chaotique, je n’ai pas vu les pages défiler par la suite. L’écriture de Fannie Flagg est fluide et nous transporte dans ces contrées inconnues qui ne manquent pas de charme. De plus, sa plume nous propose un parfait équilibre entre narration et  dialogues. Une réussite !

4 coeurs

13 réflexions sur “Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg

    1. Pourtant au départ il ne me tentait pas plus que ça (la quatrième de couverture surtout) mais je me suis laissée tenter par toutes les bonnes critiques que j’ai vu et je ne le regrette pas. Par contre toi t’as été perdue au début ?

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      1. J’étais complètement larguée au début x) Je comprenais pas la découpe des chapitres. Qui était Dot, qui était qui.. Enfin, comme tu dis, ça vient assez rapidement après ^^
        Moi non plus il ne me tentait pas plus que ça, mais j’ai une copine qui n’arrêtait pas de me dire de le lire donc j’ai franchi le pas ^^

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      2. Ah tu me rassures! 😉 C’est vrai que Fannie Flagg ne ménage pas ses lecteurs au début. Oui, et heureusement qu’on entre vite dans l’ambiance parce que sinon la lecture serait un peu chaotique.

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      3. Haha en effet ! Ça m’a fait la même chose avec Nymphéas noirs de Michel Bussi. Dès le prologue il nous balance des tonnes de noms et on se perd x)

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      4. Jamais lu Nymphéas noirs, mais peut être que ça viendra un jour car j’ai littéralement adoré Un avion sans elle du même auteur ;). Perso, je déteste être perdue dans un roman, surtout au début, mais je m’accroche et bien souvent ce n’est l’affaire que de quelques pages, si tel n’est pas le cas et que vraiment je n’y comprends rien, j’abandonne, il y a encore tellement de livres à découvrir…

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